La sécurité des sous-marins britanniques en question après une fuite radioactive via Le Monde

Une fuite radioactive dans un centre de recherche de l’armée britannique, tenue secrète pendant plus de deux ans, pose aujourd’hui la question de la durée de vie des quatre sous-marins nucléaires Vanguard, qui transportent l’armement atomique britannique.

Révélé le 6 mars à la Chambre des communes par le ministre de la défense, Philip Hammond, cet incident aura pour conséquence le remplacement anticipé du réacteur nucléaire d’au moins un de ces sous-marins, peut-être de deux, pour un coût qui ira jusqu’à 270 millions de livres (320 millions d’euros). « C’est comme une voiture rappelée à l’usine pour vice de forme », persifle un bon connaisseur militaire.

La fuite a eu lieu dans le laboratoire militaire Vulcan Naval Reactor Test Establishment, à Dounreay, dans le nord de l’Ecosse. Un réacteur nucléaire expérimental du même modèle que ceux utilisés dans les Vanguard y est installé. Pour l’armée britannique, c’est une façon de le tester et de le pousser au maximum, pour détecter à l’avance de potentielles failles dans les sous-marins.

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AGACEMENT ET DÉMORALISATION DANS LES RANGS DE LA NAVY

L’opération va coûter 120 millions de livres (140 millions d’euros). L’armée britannique se réserve ensuite la possibilité de faire de même sur le Victorious, le deuxième plus ancien sous-marin de la flotte, lors de sa maintenance prévue en 2018. Cela coûterait 150 millions de livres.

Ces coûts supplémentaires s’inscrivent dans le cadre d’un budget de la défense déjà tendu. En vingt ans, la flotte de la Royal Navy a été réduite par deux, au point de provoquer agacement et démoralisation dans les rangs de l’ancienne première puissance maritime du monde.

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